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Aperçu du marché mondial du jeu vidéo
Avec 1,8 milliard de joueurs à travers le monde et un chiffre d’affaire d’environ 170 milliards d’euros prévu en 2022, le jeu vidéo est devenu le roi du divertissement. Il a conquis tous les continents, mais son impact varie d’un pays à l’autre.
Le Royaume-Uni et le Japon en tête
Depuis 2022, le Royaume-Uni et le Japon se disputent le titre de “plus grande nation de gamers”. Selon une étude récente du Digital Market Outlook de Statista, il est prévu que d’ici à 2027, la part des joueurs dans la population britannique dépasse celle des joueurs japonais (70% des Britanniques contre 67% des Japonais). La Corée du Sud n’est pas loin derrière avec 64% de sa population qui jouerait aux jeux vidéo en 2027, contre 58% actuellement.
La Chine, les États-Unis et le Brésil en tête chez les adultes
Cependant, si l’on exclut les moins de 18 ans et que l’on ne prend en compte que les adultes, la Chine, les États-Unis et le Brésil devanceraient le Japon, le Royaume-Uni et la Corée du Sud. Selon Statista Consumer Insights, ces pays ont une plus grande proportion d’individus jouant régulièrement aux jeux vidéo.
La Chine et son addiction aux jeux vidéo
La Chine est le pays le plus accro aux jeux vidéo, avec 90% des adultes qui avouent y jouer régulièrement. De plus, 70% de cette pratique se fait via un mobile, en raison du taux élevé de couverture des smartphones dans le pays. Cependant, lorsque l’on inclut les moins de 18 ans, la Chine ne se classe pas parmi les pays avec la plus grande proportion de joueurs réguliers. En effet, dès 2008, la Chine avait pris des mesures pour réduire l’accès aux jeux en ligne pour les jeunes, considérant l’addiction à Internet comme un trouble clinique.
Le gouvernement chinois contrôle ainsi cette pratique pour prendre le contrôle sur les géants du numérique, malgré leurs efforts pour être en bons termes avec lui. Par exemple, lors de la reconduction au pouvoir de Xi Jinping en 2018, l’application WeChat avait créé un jeu pour applaudir le dirigeant, mais elle a été censurée lors de la session plénière suivante.
Les jeux vidéo aux États-Unis, un loisir de masse et de partage
Les jeux vidéo aux États-Unis ne sont pas une simple goutte d’eau dans l’océan du divertissement, mais représentent l’une des industries les plus lucratives du pays. Ce loisir touche toutes les tranches d’âge, avec 20% des joueurs américains ayant moins de 18 ans et 16% ayant plus de 55 ans. Aux États-Unis, la pratique des jeux vidéo est souvent une activité de partage et d’échange, que ce soit en ligne avec des inconnus ou en jouant simultanément avec des amis ou des membres de la famille. D’ailleurs, la moitié des parents considèrent les jeux vidéo comme sains.
Toutefois, les jeux vidéo sont souvent pointés du doigt lors de tragédies impliquant des adolescents. Cette stigmatisation persiste, cherchant un bouc émissaire pour des problèmes plus profonds.
Le Brésil et l’eSport comme opportunité d’échapper à la pauvreté
Le Brésil, l’un des pays les plus inégalitaires d’Amérique latine, voit émerger un engouement pour l’eSport parmi les jeunes des favelas, où 40% des enfants vivent dans la pauvreté. Selon une enquête de l’institut Data Favela, 96% des jeunes habitants de ces quartiers pauvres souhaitent devenir des joueurs professionnels. Les rêves de devenir footballeur professionnel, comme Romario, sont désormais remplacés par ceux de réussir dans le monde du jeu vidéo.
Le jeu vidéo reste également très présent chez les adultes au Brésil, avec 17% des Brésiliens de plus de 18 ans jouant entre 11 et 20 heures par semaine.
Un marché mondial paradoxal
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les jeux sur PC ne représentent que 20% du marché mondial et les jeux sur console 30%. C’est en réalité le modèle de jeu “free-to-play”, disponible sur mobile, qui domine avec 50% du marché. Ces mini-jeux gratuits, souvent utilisés pour passer le temps, sont pourtant ceux qui génèrent le plus de revenus.
En termes de poids dans le marché mondial du jeu vidéo, la Chine et les États-Unis se placent en tête avec respectivement 41 et 34 milliards d’euros, suivis par le Japon (14 milliards d’euros), la Corée du Sud et le Royaume-Uni (près de 7 milliards chacun).
Source : CNEWS
