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Enquête de la Commission européenne sur Apple, Alphabet et Meta
La Commission européenne a récemment ouvert une enquête visant les géants de la technologie Apple, Meta (anciennement Facebook) et Alphabet (la maison mère de Google). Cette enquête fait suite à l’entrée en vigueur du Digital Markets Act le 7 mars, une législation visant à réguler les pratiques des grandes plateformes numériques.
Selon Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur, les solutions proposées par ces entreprises pour se conformer au Digital Markets Act ne sont pas jugées satisfaisantes. Après des mois de discussions, la Commission estime que les « gatekeepers » ne respectent pas toutes leurs obligations en matière de concurrence.
Mesures imposées à Apple, Alphabet et Meta
Les trois entreprises concernées ont dû mettre en place des mesures afin de se conformer aux exigences du Digital Markets Act. Apple a dû assouplir les règles de son App Store, permettant aux développeurs d’orienter les utilisateurs vers des abonnements en dehors de l’application, par exemple vers le site de Spotify. Alphabet, de son côté, a dû limiter la promotion de ses propres services dans les résultats de recherche de Google, au profit d’autres entreprises.
Concernant Meta, l’entreprise a tenté une approche controversée en proposant aux utilisateurs de payer pour ne pas voir leurs données utilisées, mais cette alternative n’a pas convaincu la Commission. Malgré une baisse du prix de l’abonnement proposée récemment, Meta reste sous le feu des critiques.
Extension de l’enquête à d’autres plateformes
Outre Apple, Alphabet et Meta, d’autres plateformes sont également dans le viseur de la Commission européenne. Amazon est notamment pointé du doigt pour favoriser ses propres produits dans les résultats de recherche. De plus, le délai de mise en conformité pour Messenger, la messagerie de Meta, a été prolongé de six mois pour garantir son interopérabilité.
La Commission européenne dispose désormais d’un an pour mener à bien ses investigations et informer les entreprises concernées des éventuels manquements. En cas de non-conformité avec le Digital Markets Act, les « gatekeepers » risquent des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires mondial, voire 20 % en cas de récidive.
Source : CNEWS