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EDF choisit Amazon Web Services pour moderniser son dispositif
EDF, le fournisseur d’énergie français, a décidé de faire appel au service cloud d’Amazon Web Services (AWS) pour gérer une partie de ses commandes et moderniser son dispositif. Selon les informations du journal Le Canard Enchaîné, confirmées par EDF, cet accord a été établi au printemps dernier. L’objectif d’EDF est de numériser sa gestion des pièces de centrales nucléaires et de relancer le nucléaire en France, sous la direction de Luc Rémont, arrivé à la tête du groupe en novembre dernier.
Un partenariat basé sur la cybersécurité
EDF a déclaré : “Pour accompagner dans la durée le parc nucléaire en exploitation, EDF a décidé de moderniser une partie de son système d’information dit de gestion. Dans le cadre de ces travaux, plusieurs partenaires IT, dont AWS, ont été sélectionnés pour venir compléter l’offre des centres de stockage de données et des compétences internes”. L’objectif de cette initiative est de mieux gérer les stocks de pièces disponibles et de faciliter la maintenance des réacteurs, tout en respectant les exigences en matière de cybersécurité, un enjeu majeur pour le groupe. Cette démarche s’inscrit dans la volonté d’EDF d’allonger la durée de vie des centrales nucléaires françaises.
Le choix d’EDF suscite des interrogations
Le choix d’EDF de faire appel à AWS pour gérer une partie de ses opérations soulève des questions. Alors que le ministère de l’Économie encourage le développement d’un cloud souverain afin de ne plus dépendre des grandes entreprises américaines telles qu’Amazon, Microsoft et Google, EDF a opté pour un acteur étranger. Il convient de souligner que les règles de gestion informatique souveraine en vigueur ne s’appliquent qu’aux administrations et non aux industriels.
Face à ces interrogations, EDF se contente de rappeler que l’information concernant cet accord est publique et refuse de commenter le contenu du contrat ou son aspect financier, des informations couvertes par le secret industriel.
Des inquiétudes légitimes
Outre les questions de souveraineté du cloud, évoquées par le journal Le Canard Enchaîné, il est légitime de s’inquiéter du fait que des données sensibles se retrouvent entre les mains d’un membre des GAFAM, surtout à la lumière des révélations de l’affaire Snowden en 2013. En effet, le gouvernement américain peut contraindre les entreprises locales détenant des données sensibles à les lui céder en vertu de la loi, notamment du Cloud Act, entré en vigueur en 2022.
Source : CNEWS