Le drapeau de l’Allemagne flotte aux côtés du Palais du Reichstag, symbole de la relation complexe entre l’Allemagne et la Chine. Malgré les appels du gouvernement allemand à réduire la dépendance à l’Empire du Milieu, les entreprises allemandes continuent d’investir massivement en Chine. Cette situation est exacerbée par les tensions géopolitiques croissantes entre la Chine et l’Occident.
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Une relation commerciale privilégiée
Les investissements directs allemands en Chine ont enregistré une augmentation de 4 % l’année dernière, atteignant un record de 11,9 milliards d’euros, selon les données de la Bundesbank. Cette tendance contraste avec une stagnation des investissements dans le reste de l’Asie, soulignant la préférence des entreprises allemandes pour le marché chinois malgré les recommandations politiques contraires.
En tant que principal partenaire commercial de la Chine pour la huitième année consécutive, l’Allemagne se trouve dans une position délicate. Le chancelier Olaf Scholz et le ministre de l’Économie Robert Habeck cherchent activement à diversifier les partenariats économiques de l’Allemagne pour renforcer sa résilience face aux pressions extérieures.
Les défis des petites et moyennes entreprises
Les petites et moyennes entreprises allemandes se montrent plus réceptives aux recommandations politiques de réduction des liens avec la Chine. Une enquête de la Chambre de commerce allemande révèle que de plus en plus d’entreprises envisagent de se retirer du marché chinois ou ont déjà entamé ce processus, une tendance en augmentation au cours des dernières années.
Cependant, les grandes entreprises comme Siemens, dirigées par Roland Busch, affichent une position plus ferme en faveur du maintien et de l’expansion de leurs activités en Chine. Cette disparité entre les grandes entreprises et les PME crée un défi supplémentaire pour le gouvernement allemand, qui tente de concilier les intérêts économiques et politiques divergents.
La visite prévue du chancelier en Chine avec une délégation d’hommes d’affaires en avril prochain illustre la délicate équilibre que l’Allemagne doit maintenir entre ses intérêts commerciaux et ses préoccupations géopolitiques.
Source : CNEWS