La Chine mise tout sur les semi-conducteurs locaux pour les véhicules électroniques

Zoom sur des composants électroniques ou semi-conducteurs.
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Zoom sur des composants électroniques ou semi-conducteurs.

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La pression de Pékin sur ses constructeurs automobiles pour favoriser les semi-conducteurs chinois

Le gouvernement chinois a récemment demandé à ses constructeurs de véhicules électroniques d’acheter des semi-conducteurs auprès d’entreprises locales. Cette demande intervient dans un contexte où de nombreux fournisseurs étrangers de puces quittent la Chine, au profit d’autres pays comme le Japon, et où les États-Unis cherchent à limiter les progrès technologiques chinois, tandis que la Chine cherche à accroître son indépendance dans ce domaine.

Des entreprises comme Geely et BYD ont ainsi reçu des instructions du gouvernement chinois les incitant à se tourner vers les fournisseurs locaux pour leurs puces électroniques. Malgré une précédente recommandation du ministère chinois de l’industrie et des technologies de l’information, qui leur demandait de consacrer une partie de leurs commandes de semi-conducteurs à des entreprises locales d’ici 2025, les progrès étaient jugés insuffisants.

Face à cette situation, les autorités chinoises ont décidé d’adopter une approche plus proactive en ce mois de mars. Elles encouragent désormais explicitement les entreprises du pays à favoriser les fournisseurs locaux et à limiter autant que possible leurs achats auprès de fournisseurs étrangers. Ainsi, les fabricants non-chinois devront désormais passer par des fonderies locales comme SMIC ou Hua Hong Semiconductor pour leurs besoins en semi-conducteurs.

Un investissement massif de Pékin pour soutenir le secteur des semi-conducteurs

Le gouvernement chinois a décidé de débloquer un fonds de 24,5 milliards d’euros pour soutenir le secteur des semi-conducteurs. Cette décision intervient alors que les États-Unis expriment des inquiétudes concernant la collecte de données et la cybersécurité liées aux véhicules connectés en provenance de Chine. Une enquête est actuellement menée par Gina Raimondo, secrétaire au Commerce des États-Unis, qui pourrait entraîner des restrictions sur la vente de ces véhicules sur le sol américain, allant au-delà des simples droits de douane.

Tant les États-Unis que la Chine investissent massivement dans le secteur des semi-conducteurs, qui est en plein essor. En 2000, seuls 18 % des voitures étaient équipées de composants électroniques utilisant des semi-conducteurs. Ce chiffre est passé à 40 % en 2020 et devrait atteindre 45 % en 2023. Pour répondre à cette demande croissante et aux évolutions du marché, la Chine prévoit la construction de 26 usines produisant des puces de 200 et 300 millimètres d’ici 2026, tandis que les États-Unis envisagent la mise en place de 16 unités de production.

Cependant, malgré ces efforts, les entreprises chinoises doivent encore progresser pour rivaliser avec les acteurs technologiques de pointe. Elles accusent un retard en termes d’innovation et continuent de produire principalement des puces de génération précédente. Afin de soutenir ses entreprises face à une concurrence historique, la Chine multiplie les subventions et a créé un fonds de plus de 24,5 milliards d’euros pour encourager les investissements dans le secteur. Ces mesures portent les dépenses de recherche du pays à près de 47 milliards d’euros.

Source : CNEWS

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