Le géant industriel italien Leonardo a pour ambition de renforcer sa présence dans les secteurs de l’aérospatial, de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle (IA) au cours des cinq prochaines années. Son objectif est de devenir un acteur clé dans l’expansion des systèmes de défense européens.
Sommaire
Les dépenses militaires augmentent
Dans un communiqué publié le mardi 12 mars, Roberto Cingolani, PDG de Leonardo, a souligné que le contexte géopolitique mondial nécessite un nouveau paradigme de sécurité globale, dans lequel l’entreprise souhaite jouer un rôle proactif dans l’évolution du secteur européen de la défense. Ancien ministre, il est à la tête du groupe depuis mai dernier et s’efforce de conclure des alliances stratégiques avec d’autres groupes de défense en Europe.
Alors que l’Union européenne se trouve confrontée à des menaces de guerre, Leonardo estime que les budgets militaires des pays membres de l’OTAN devraient augmenter en moyenne de 4,5 % par an entre 2023 et 2028. Les dépenses en cybersécurité devraient croître de 8,8 % par an, tandis que celles consacrées à l’espace devraient augmenter de 7,6 % chaque année au cours de la même période.
Dans ce contexte, Leonardo compte capitaliser sur ces tendances pour renforcer ses activités principales, notamment dans les hélicoptères et les avions, tout en investissant dans la numérisation, l’intelligence artificielle et en explorant les opportunités dans les domaines de la cybersécurité et de l’espace.
Une stratégie italienne pour l’IA
En plus de renforcer ses activités, Leonardo envisage de stimuler sa croissance par le biais de fusions-acquisitions, en cherchant à étendre ses alliances et à réaliser des transactions ciblées dans des domaines spécifiques à forte rentabilité. L’entreprise prévoit une augmentation de ses commandes d’environ 4 % par an pour atteindre près de 23 milliards d’euros en 2028, ce qui a entraîné une hausse de 6,8 % de ses actions suite à ces annonces, démontrant l’intérêt croissant des investisseurs pour les technologies liées à la défense.
Roberto Cingolani met l’accent sur le développement de plateformes interconnectées alimentées par l’IA, tandis que le gouvernement italien prévoit de créer un fonds d’investissement de 1 milliard d’euros pour promouvoir les projets d’IA. Une stratégie nationale italienne dans le secteur de l’IA sera supervisée par un organisme mis en place par le gouvernement, visant à encourager la transformation numérique et écologique des entreprises du pays.
Source : CNEWS