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Le défi ambitieux de SoftBank dans les puces IA
Masayoshi Son, le fondateur et PDG de SoftBank, serait à la recherche de jusqu’à 100 milliards de dollars pour financer une entreprise spécialisée dans les puces dédiées à la formation et au fonctionnement de modèles d’intelligence artificielle (IA). L’objectif de ce géant japonais est de rivaliser avec Nvidia, leader du secteur, dont la capitalisation boursière a récemment dépassé celle de Google.
Un investissement colossal pour SoftBank
Cette nouvelle entité, baptisée Izanagi, viendrait compléter les activités d’Arm, la filiale de SoftBank spécialisée dans la conception de semi-conducteurs. Selon les plans de l’entreprise, SoftBank prévoit de débourser 30 milliards de dollars pour ce projet, une somme qu’elle possède déjà. Pour les 70 milliards de dollars restants, Masayoshi Son envisagerait de conclure des partenariats avec des institutions du Moyen-Orient.
Une réaction positive sur le marché
Après la révélation de ce projet par Bloomberg, la valeur des actions de SoftBank a augmenté de 3,2 %. Au cours des deux dernières semaines, les actions du groupe ont grimpé de plus de 30 %, tandis que celles d’Arm ont presque doublé. Ces performances s’expliquent par les bons résultats enregistrés par l’entreprise au quatrième trimestre 2023, suite à une stratégie d’investissement plus prudente adoptée l’année précédente.
Une orientation vers l’IA et les semi-conducteurs
Le groupe souhaite désormais se concentrer sur l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs. Yoshimitsu Goto, le directeur financier de SoftBank, a souligné les ambitions de l’entreprise, visant à faire des composants Arm un élément essentiel pour le développement de solutions d’IA. L’objectif est de reproduire le succès de Nvidia, dont les unités de traitement graphiques sont très demandées.
Des questions en suspens
Certaines interrogations demeurent. Il est difficile de savoir comment et par qui le projet sera financé. De plus, les infrastructures à utiliser posent question : le groupe compte-t-il exploiter celles d’Arm ou construire de nouvelles installations dédiées à Izanagi ? Enfin, plusieurs parties prenantes du projet n’excluent pas une évolution de la feuille de route dans le futur.
Comparaison avec d’autres initiatives
Le projet de Masayoshi Son rappelle celui de Sam Altman, le dirigeant d’OpenAI, qui cherche également à réduire sa dépendance à Nvidia en produisant ses propres puces d’IA. Contrairement à la filiale envisagée par SoftBank, le projet de Sam Altman est estimé à un coût 70 fois plus élevé. Il compte sur le soutien de diverses entités, y compris des entreprises japonaises, pour fournir à ChatGPT en semi-conducteurs.
Source : CNEWS
