Une image représentant un pouce vers le bas de Facebook a suscité l’indignation de vingt-huit ONG, qui ont appelé les régulateurs européens à s’opposer à la nouvelle formule payante de Meta. Cette initiative est perçue comme une menace pour le véritable consentement des utilisateurs européens en matière de protection des données.
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Un choix contesté
Meta, la société mère de Facebook et Instagram, a récemment annoncé la mise en place d’une version payante de ses réseaux sociaux, sans publicité, afin de protéger les données des utilisateurs. Cependant, cette démarche a été vivement critiquée par l’ONG noyb, dirigée par Max Schrems, pour non-respect du droit européen, notamment du RGPD.
Plusieurs organismes de protection de la vie privée, dont des organisations néerlandaises, norvégiennes et hambourgeoises, ont demandé l’avis du Comité européen de la protection des données sur cette nouvelle approche de Meta. Dans une lettre ouverte, vingt-huit ONG ont exprimé leur inquiétude quant à la généralisation de cette formule payante et à son impact financier sur les utilisateurs européens.
Elles redoutent que cette nouvelle option payante ne laisse aux utilisateurs qu’un seul choix : celui d’accepter l’exploitation de leurs données personnelles. Cette situation pourrait s’étendre à d’autres plateformes, menaçant ainsi la protection de la vie privée des citoyens européens.
Un risque pour le RGPD
Malgré les affirmations de Meta sur la conformité de son abonnement sans publicité avec la réglementation européenne, les défenseurs de la vie privée mettent en garde contre une possible faille dans le RGPD. Selon les ONG, cette formule pourrait compromettre le véritable choix et la liberté des individus quant au traitement de leurs données personnelles.
Max Schrems prévient que cette décision de Meta pourrait être l’une des plus importantes en matière de protection de la vie privée en Europe depuis des années. Il est crucial que les régulateurs veillent à garantir aux citoyens une réelle autonomie dans la gestion de leurs données, afin de préserver leurs droits fondamentaux.
Source : CNEWS